Agriculture : une croissance de 5,1 % attendue pour 2024-2025

Agriculture : une croissance de 5,1 % attendue pour 2024-2025

Après une annus horribilis marquée par une baisse de 4,8 %, le secteur agricole national retrouve des couleurs. Selon les prévisions du ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, la valeur ajoutée agricole devrait enregistrer une croissance de 5,1 % au titre de la campagne 2024-2025. Une embellie portée à la fois par le retour des pluies et les efforts conjoints des professionnels du secteur.

Le redressement, bien que tardif, s’est opéré grâce aux précipitations significatives de mars et début avril, qui ont permis de sauver une saison céréalière pourtant mal engagée. Le cumul pluviométrique national atteint 293 mm, soit une hausse de 19 % par rapport à la campagne précédente. Certes, ce niveau reste inférieur de 18 % à une année normale, mais il a suffi à changer la donne sur le terrain.

La saison a pourtant commencé sous de mauvais auspices. Si les pluies précoces d’octobre ont favorisé l’installation des cultures d’automne, la période allant de novembre à février a été marquée par un déficit pluviométrique sévère, aggravé par une hausse inhabituelle des températures. Il aura fallu attendre le mois de mars pour assister à un retournement de situation, grâce à des précipitations abondantes et des chutes de neige bénéfiques à la croissance des céréales.

Résultat : la superficie semée en céréales principales atteint cette année 2,62 millions d’hectares, en hausse de 6 % par rapport à l’année précédente. La production prévisionnelle des trois grandes céréales (blé tendre, blé dur et orge) est estimée à 44 millions de quintaux, contre 31 millions en 2023-2024. Soit une progression spectaculaire de 41 %.

Dans le détail, le blé tendre représenterait à lui seul 24 millions de quintaux, suivi par le blé dur (10 millions) et l’orge (9,5 millions). Trois régions se partagent l’essentiel de cette production, à hauteur de 80 % : Fès-Meknès (36 %), Rabat-Salé-Kénitra (28 %) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (16 %).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *