Les recettes fiscales ont progressé de manière notable sur les quatre premiers mois de l’année. À fin avril 2025, elles s’élèvent à plus de 122,59 milliards de dirhams, soit une hausse de 19,3 % par rapport à la même période en 2024. Ce chiffre représente 38,3 % des prévisions annuelles inscrites dans la loi de finances.
Cette évolution s’accompagne d’une nette augmentation des remboursements et restitutions fiscales, qui passent de 5,3 à 10,1 milliards de dirhams, traduisant l’effort de l’État dans le règlement des crédits de TVA.
Dans le détail, l’impôt sur les sociétés a connu une dynamique marquée. Les recettes atteignent près de la moitié de l’objectif annuel, avec une progression de 9,2 milliards de dirhams, portée notamment par une forte hausse des paiements spontanés. Ceux-ci bondissent de 11 milliards, grâce à une régularisation en nette augmentation et à un premier acompte plus élevé. En parallèle, les restitutions liées à cet impôt s’établissent à 2,5 milliards, contre moins d’un milliard l’année précédente.
L’impôt sur le revenu suit une tendance similaire. Ses recettes gagnent 6,6 milliards, avec un taux de réalisation proche de 45 %. Cette performance est en grande partie liée à l’opération de régularisation fiscale volontaire de janvier, qui a rapporté 3,8 milliards, ainsi qu’à une amélioration des recouvrements par l’administration.
La TVA affiche, elle aussi, une croissance, tirée par l’augmentation des recettes à l’importation, en hausse de 11 %, alors que celles provenant du marché intérieur reculent légèrement. Le montant total des remboursements de TVA atteint 4,8 milliards de dirhams, soit près du double de l’an dernier.
Les taxes intérieures de consommation progressent également, grâce aux recettes générées sur les produits énergétiques. De leur côté, droits de douane et droits d’enregistrement enregistrent des hausses plus modérées.
En revanche, les recettes non fiscales accusent un léger recul. Elles s’établissent à 9,6 milliards, contre 10 milliards un an plus tôt. La contribution des établissements publics, notamment Bank Al-Maghrib et l’Agence de la conservation foncière, reste toutefois significative.
Ces données sont issues de la Situation des charges et ressources du Trésor (SCRT), un document qui dresse le bilan budgétaire de l’État en tenant compte des flux économiques, en complément du suivi comptable assuré par la Trésorerie Générale du Royaume.