Le besoin de financement de l’État marocain a connu une nette augmentation au cours des quatre premiers mois de l’année. Selon les données publiées par le ministère de l’Économie et des Finances, il s’élève à 33,2 milliards de dirhams fin avril, contre 10,2 milliards un an plus tôt.
Ce creusement du besoin s’explique par une combinaison de facteurs sur les marchés intérieur et extérieur. Sur le plan domestique, les mobilisations nettes atteignent 16 milliards de dirhams. À l’international, les emprunts nets se chiffrent à 28,6 milliards.
Dans le détail, l’endettement intérieur a donné lieu à des souscriptions totalisant 57,5 milliards, tandis que les remboursements en principal se sont élevés à 41,5 milliards. En ce qui concerne l’endettement extérieur, les tirages atteignent 32,5 milliards, dont 20,9 milliards levés sur les marchés financiers internationaux. Les amortissements se limitent à 3,9 milliards.
Ces chiffres sont issus de la Situation des charges et ressources du Trésor (SCRT), un document qui restitue les flux économiques réalisés sur la période budgétaire, en conformité avec les standards internationaux de la comptabilité publique. Contrairement aux états produits par la Trésorerie Générale du Royaume, essentiellement axés sur les aspects comptables, la SCRT s’attache à illustrer de manière dynamique les recettes, les dépenses, le déficit budgétaire et les financements associés.
