Entre Casablanca et Tanger, la ligne à grande vitesse Al Boraq a redessiné la carte du transport au Maroc. Depuis sa mise en service en 2018, ce tronçon a raccourci de moitié la durée du trajet, offrant une alternative rapide, confortable et plus respectueuse de l’environnement.
Ce projet porté par l’ONCF, en partenariat avec la SNCF, a ouvert la voie à une nouvelle ambition ferroviaire. Le Maroc prévoit à terme un réseau de 1 500 kilomètres de lignes à grande vitesse, avec un horizon fixé à 2030. Une vision portée par l’État pour moderniser les infrastructures et accompagner la croissance urbaine et économique du pays.
Avec une vitesse de pointe de 357 km/h atteinte lors des essais, Al Boraq détient le record de rapidité sur le continent africain. Mais sa réussite ne se mesure pas qu’en kilomètres-heure. En 2022, plus de 4,2 millions de voyageurs ont emprunté cette ligne, et les prévisions tablaient sur 5 millions l’année suivante. Cette fréquentation témoigne d’un réel engouement du public pour ce mode de transport.
Le choix de la propulsion électrique permet également de réduire les émissions, inscrivant la LGV dans la stratégie environnementale nationale. Moins polluante, plus efficace, elle illustre une approche durable du développement ferroviaire.