L’indice de confiance des ménages (ICM) progresse au deuxième trimestre 2025, marquant un net regain par rapport aux mois précédents. Calculé par le Haut-commissariat au Plan à partir de son enquête trimestrielle, il s’établit à 54,6 points, contre 46,6 au trimestre précédent et 46,1 un an plus tôt.
Malgré ce rebond, les perceptions restent globalement marquées par la prudence. Ainsi, 76 % des ménages estiment que leur niveau de vie s’est détérioré sur les 12 derniers mois. Seuls 6,8 % constatent une amélioration. En projection, 45 % s’attendent à une stabilité au cours de l’année à venir, quand près de 45 % redoutent une dégradation.
Le chômage demeure une inquiétude centrale, bien que les anticipations s’infléchissent légèrement. Plus de 71 % des personnes interrogées prévoient une hausse du chômage, contre 14,3 % qui anticipent une baisse. Ce déséquilibre reste fort, mais le solde d’opinion s’améliore par rapport aux trimestres précédents.
Côté consommation, la situation reste tendue. Près de 73 % des foyers jugent le moment mal choisi pour acheter des biens durables, un chiffre en recul mais encore très élevé. Quant à leur situation financière, 57,6 % affirment pouvoir couvrir leurs dépenses, tandis que 40,6 % recourent à l’endettement ou à l’épargne. Seuls 1,8 % déclarent réussir à mettre de l’argent de côté.
L’évolution passée de leur situation financière reste jugée négative par une majorité. Cependant, les projections s’améliorent timidement. À moyen terme, 15,1 % des ménages espèrent une amélioration, contre 23,6 % qui craignent une dégradation.
La capacité à épargner reste un point noir. Seuls 8,7 % des foyers pensent pouvoir économiser dans l’année à venir. Et la perception de l’évolution des prix alimentaires reste préoccupante : plus de 94 % des répondants constatent une hausse sur les 12 derniers mois. Ce ressenti perdure dans les anticipations, avec près de 79 % qui s’attendent à de nouvelles augmentations.
Malgré ces données encore contrastées, les améliorations relevées dans plusieurs indicateurs suggèrent un regain de confiance, même timide, des ménages marocains face à leur avenir économique.