Le 2 décembre 2024, plusieurs experts africains se sont réunis à Casablanca dans le cadre des rencontres stratégiques du Programme panafricain de statistiques II (PAS II), qui se poursuivent jusqu’au 3 décembre. L’événement, organisé sous le thème « Vers une Afrique mieux informée : renforcer la communication statistique pour le développement durable », met l’accent sur l’importance de la communication des données statistiques en Afrique pour favoriser un développement durable.
Ce programme, financé par l’Union européenne et géré par Eurostat, est mis en œuvre par Expertise France et l’Institut de l’Union africaine pour les statistiques (Statafric). Il a pour objectif de renforcer les capacités des Instituts nationaux de statistique (INS) africains en matière de communication et de diffusion des données statistiques.
Lors de son discours d’ouverture, Adoum Gagoloum, responsable de la division des statistiques économiques à l’Institut africain de statistique de l’Union africaine, a souligné l’efficacité du système statistique marocain. Il a salué le Haut-Commissariat au Plan, reconnu pour son excellence dans la production statistique et la diffusion des données officielles, grâce à l’utilisation des technologies modernes. Selon lui, le choix du Maroc comme lieu d’accueil de cet événement reflète le rôle de pionnier du pays dans la gestion des données et la communication en Afrique.
Gagoloum a également insisté sur l’importance de la statistique officielle pour la transparence et la gouvernance. Il a rappelé que les données statistiques sont essentielles pour une prise de décision éclairée et une bonne gouvernance, et que dans un monde où les données sont un moteur de progrès, il est crucial que ces données soient non seulement fiables, mais aussi accessibles et compréhensibles pour tous les utilisateurs.
Guillaume Poirel, chef d’équipe du PAS II, a ajouté que le Maroc fait partie des pays les plus avancés de l’Union africaine en matière de statistiques. Il a salué la stratégie de communication mise en place lors du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) 2024, et a souligné la nécessité d’une transformation dans la communication des statistiques, souvent perçues comme techniques et difficiles à comprendre pour le grand public. Pour cela, il a recommandé l’utilisation de techniques modernes telles que la visualisation interactive des données, les infographies dynamiques et les campagnes sur les réseaux sociaux.
Jamal Azizi, Directeur général de la statistique et de la comptabilité nationale au Haut-Commissariat au Plan, a également souligné l’importance des statistiques officielles pour l’intégration de l’Afrique et la promotion de son développement durable. Il a insisté sur le fait que les statistiques, en plus d’éclairer les décisions des responsables politiques et des acteurs économiques et sociaux, doivent être accessibles, compréhensibles et utilisées par les citoyens. Il a ajouté que l’intégration des nouvelles technologies dans les processus statistiques, y compris la diffusion et la communication, est désormais une nécessité dans un monde numérique en pleine expansion.
Le deuxième jour de l’événement sera consacré à des sessions pratiques sur l’optimisation des contenus numériques et la mise en place de stratégies de communication efficaces pour rendre les statistiques plus accessibles et pertinentes.
