À Fès, un hôpital universitaire high-tech en préparation

À Fès, un hôpital universitaire high-tech en préparation

Le Centre hospitalier universitaire de l’Université Euromed de Fès franchit une nouvelle étape vers sa concrétisation. Le groupement « Atelier d’architecture El Ouali et Hajji et associés » a été retenu, à l’issue d’un concours national, pour concevoir l’établissement. Le cabinet est déjà à l’origine du CHU Mohammed VI de Tanger et du centre hospitalier régional de Kénitra.

Implanté sur près de 30 hectares, le futur CHU s’inscrira dans une logique de « Smart Hospital », combinant excellence clinique et technologies de pointe. Intelligence artificielle, objets connectés, robotique, analyse de données en temps réel ou encore cobotique seront intégrés aux processus médicaux et à la gestion hospitalière. Des plateformes numériques de formation et de simulation viendront soutenir les cursus des étudiants et les travaux de recherche. Des partenariats avec des centres hospitaliers universitaires de référence à l’international viendront compléter cette dynamique.

Le projet se déploiera en plusieurs phases. La première prévoit une capacité de 350 lits, accompagnée d’un élargissement de l’offre de soins dans la région. Certaines spécialités, jusqu’alors peu représentées, y seront introduites dès l’ouverture.

Le CHU travaillera en synergie avec le CHU Hassan II de Fès. Trois axes structurent sa mission : former les professionnels de santé, proposer des soins tertiaires complémentaires à ceux déjà disponibles, et développer la recherche clinique et l’innovation biomédicale. Le ministère de la Santé est étroitement associé à sa conception, afin de garantir une conformité aux standards internationaux, aussi bien en matière de technologies médicales que de durabilité environnementale.

Dès sa mise en service, l’hôpital accueillera les premières promotions d’étudiants en médecine, pharmacie, médecine dentaire, ingénierie biomédicale, biotechnologie et sciences infirmières. Ils évolueront dans un cadre équipé pour la chirurgie, la gynécologie-obstétrique, les urgences médico-chirurgicales, l’imagerie, la biologie et les explorations fonctionnelles.

Plusieurs pôles d’excellence sont prévus, en réponse aux priorités de santé publique régionales et nationales. Ils incluent notamment la médecine personnalisée, les maladies émergentes, la chirurgie reconstructive, l’oncohématologie, la médecine légale, le sport et la traumatologie lourde avec un trauma-center. L’hôpital abritera également des unités pour grands brûlés, des services de chirurgie cardiaque, de cardiologie interventionnelle, de chirurgie robotisée, mini-invasive, radiologique et endoscopique.

L’usage de l’intelligence artificielle, intégré aux diagnostics et aux traitements, viendra renforcer le positionnement innovant de cette structure hospitalo-universitaire, appelée à devenir une référence nationale.

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