Les ressortissants marocains voyageant en Europe pour de courts séjours devront bientôt se soumettre à un nouveau dispositif de contrôle aux frontières. L’Union européenne a annoncé, lundi, l’instauration progressive d’un système automatisé baptisé “entrée-sortie”, destiné à renforcer la surveillance de ses frontières extérieures.
Ce système, qui concernera tous les ressortissants de pays tiers, enregistrera de manière systématique les entrées et sorties dans l’espace Schengen. Il remplacera le traditionnel tampon sur le passeport par une base de données consultable en temps réel, accessible aux autorités des États membres. Les informations collectées incluront, entre autres, les données biométriques des voyageurs, notamment leurs empreintes digitales et une image de leur visage.
L’objectif affiché est triple : améliorer la sécurité, fluidifier les passages aux frontières et raccourcir les files d’attente. Pour éviter tout engorgement du système, son déploiement se fera progressivement sur 180 jours, une fois la législation formellement adoptée.
Cette réforme européenne concerne directement les citoyens marocains, dont le pays figure parmi les premiers pourvoyeurs de visas Schengen. Elle pourrait modifier de manière notable les conditions d’entrée en Europe pour les voyageurs marocains détenteurs de visas de court séjour.
Le texte doit encore être adopté en commission des libertés civiles du Parlement européen avant d’être soumis au vote en plénière. La date de mise en œuvre sera ensuite fixée par la Commission.
