Les retards enregistrés dans plusieurs aéroports du pays trouvent leur origine dans des facteurs liés aux points de départ, a précisé mardi Abdessamad Kayouh devant les membres de la Chambre des conseillers. Le ministre du Transport et de la Logistique a évoqué les données du mois de mars pour illustrer son propos, soulignant que les perturbations relevées dans les hubs de Casablanca, Marrakech, Tanger, Agadir, Rabat, Fès, Oujda et Nador ne relèvent pas de la responsabilité directe des compagnies aériennes.
Ces retards, selon lui, s’expliquent principalement par des imprévus techniques ou des situations d’urgence. Il a notamment cité l’exemple de la panne électrique majeure survenue en Espagne et au Portugal, qui a provoqué l’annulation de plus de 40 vols à destination ou en provenance de ces pays. Face à cette situation, la priorité a été donnée aux nouveaux créneaux de vols rétablis.
Pour limiter ces désagréments, le ministère dit miser sur plusieurs leviers. Parmi eux, un projet de nouvelle piste figure dans les priorités, tout comme la simplification des démarches administratives et sécuritaires à l’aéroport. Les passagers en correspondance bénéficieront, à ce titre, d’un passage plus fluide, notamment par un allègement des contrôles liés au cachet des passeports.
Dans une perspective plus large, le programme « Vision Aéroports 2030 » prévoit de doubler la capacité d’accueil des infrastructures aéroportuaires. Objectif affiché : passer de 40 à 80 millions de passagers annuels. Cette montée en puissance reposera notamment sur l’extension de sept aéroports majeurs, en amont de la Coupe du Monde 2030 que le Royaume s’apprête à coorganiser.
Le ministre a reconnu que certains aléas restent inévitables dans le secteur aérien. Mais il assure que des mesures concrètes sont activées dès que la situation l’exige, afin de limiter l’impact pour les voyageurs.
